Passionate about photography and beautiful landscapes, I made a habit of going regularly to Bouznika beach on the Oued Cherrat side, hoping to succeed in taking some beautiful shots. Generally, I went there on Saturdays at the end of the day. The warm colours that characterize this time of day and the unique compositions offered by the sky every day have always allowed me to achieve my goals. To tell you the truth, most of the work is done by nature, my modest contribution is limited to trying, as much as possible, to restore the beautiful paintings that I have the chance to contemplate every week.
Often, I ended my weekly route by passing by a water point that "doesn't look like much" and whose appearance and colors change from one Saturday to the next. It is the mouth of Oued Cherrat which is located halfway between Casablanca and Rabat, and more precisely between Bouznika and Skhirat. One evening, I was preparing to capture a sunset that looked promising. The sky was laden with cumulus clouds and the gulls seemed to take part in a broom which only the wind knows the secret of its choreography.
While waiting for the sky to put on its most beautiful adornments to start my photo shoot, I approached the mouth of the river. Love at first sight was almost immediate, and the black stilt that was there certainly had something to do with it. Serene with a slender body, she waddled gracefully, to believe that she is participating in a fashion show. Its only spectators were sluggish sandpipers, who had only one thing in mind: to unearth some invertebrates before nightfall. I did not hesitate for a second, I took some photographs. But the noise caused by the shutter of my old camera scared the chicks away. The black stilt also ended up joining them. The orange yellow light at the end of the day and the reflections of the black stilt on the water allowed me to have beautiful photographs and a new passion was born.
On the strength of this first experience, I went several Saturdays in a row to my little paradise. Unfortunately and without suitable lenses, I had no choice but to get as close as possible to these birds, so I was only able to photograph the less shy of them. At first, it was the black stilts and egrets that gradually got used to my presence, which allowed me to photograph them easily. But the exercise got complicated as soon as I tried to do the same with terns and swallows. The acrobatic figures performed by these birds left my camera's autofocus system no chance, except when the terns were preparing for a dive by hovering for a few seconds. I made dozens of photographs before having my first clear photos of terns. It is both necessary to have a high speed to avoid the blur and to close the diaphragm as much as possible to have enough depth of field. This exercise becomes more complicated when the light is weak or when you have a low light lens, as it was my case.
The first photographic essays were rather encouraging. And as soon as I viewed my photographs, I realized how lucky I was to be able to approach these beautiful specimens up close. Every week, I went to the mouth, hoping to find there new species of birds. And I have rarely been disappointed! When I returned home in the evening, I hurriedly transferred my many photos to my computer and I lent myself to the exercise of identification, which is not easy at all, since my knowledge of ornithology is limited. While continuing to take pictures of these amazing birds, I cannot help but think about the damage caused by the buildings which started to invade this natural site. If we add to that the carelessness of summer visitors and local residents, we have every reason to worry about the future of this little paradise and these beautiful creatures that future generations will may be not be able to admire.
Abderrahim Derraji
NAISSANCE D'UNE PASSION
Passionné de photographie et de beaux paysages, j’ai pris pour habitude de me rendre régulièrement à la plage Bouznika du côté de Oued Cherrat, en espérant réussir à prendre quelques beaux clichés.
Généralement, je m’y rendais les samedis une heure ou deux avant le coucher du soleil. Les couleurs chaudes qui caractérisent cette période de la journée et les compositions uniques qu’offre le ciel chaque jour, m’ont toujours permis d’arriver à mes fins. À vrai dire, le plus gros du travail est fait par la nature, ma modeste contribution se limite à essayer, autant que possible, de restituer les beaux tableaux que j’ai la chance de pouvoir contempler chaque semaine.
Souvent, je terminais mon parcours hebdomadaire en passant à côté d’un point d’eau qui ne «paye pas de mine», et dont l’aspect et les couleurs changent d’un samedi à l’autre. Il s’agit de l’embouchure de Oued Cherrat qui est situé à mi-chemin entre Casablanca et Rabat, et plus précisément entre Bouznika et Skhirat.
Un soir, je me préparais à immortaliser un coucher de soleil qui semblait prometteur. Le ciel était chargé de cumulus et les goélands semblaient prendre part à un ballet dont seul le vent détient le secret de sa chorégraphie.
En attendant que le ciel revête ses plus belles parures pour commencer ma séance de photographies, je me suis rapproché de l’embouchure de Oued Cherrat. Le coup de foudre a été quasi immédiat, et l’échasse blanche qui s’y trouvait y est certainement pour quelque chose. Sereine avec un corps filiforme, elle se dandinait avec grâce, à croire qu’elle participait à un défilé de mode. Ses seuls spectateurs étaient des bécasseaux peu assidus qui ne pensaient qu’à une chose : dénicher quelques invertébrés avant la tombée de la nuit.
Je n’ai pas hésité une seconde, j’ai pris quelques photographies. Mais le bruit provoqué par l’obturateur de mon vieux boîtier a fait fuir les oisillons. L’échasse blanche a fini, elle aussi, par les rejoindre. La lumière jaune orange de fin de journée et les reflets de l’échasse blanche sur l’eau m’ont permis d’avoir de belles photographies. Une nouvelle passion venait de naître.
Fort de cette première expérience, je me suis rendu plusieurs samedis d’affilée à mon petit paradis. Malheureusement et sans objectifs adaptés, je n’avais d’autre choix que de me rapprocher au maximum de ces oiseaux. Cette contrainte ne m’a permis de photographier que les moins farouches d’entre eux. Au départ, ce sont les échasses blanches et les aigrettes qui se sont, peu à peu, habituées à ma présence ce qui m’a permis de les photographier facilement. Mais l’exercice s’est montré compliqué dès lors que j’ai essayé de faire de même avec les guifettes et les hirondelles. Les figures acrobatiques qu’accomplissaient ces oiseaux ne laissaient aucune chance au système autofocus de mon appareil photo, excepté quand les guifettes se préparaient à un plongeon en restant suspendues quelques secondes en vol stationnaire.
J’ai pris des dizaines de photographies avant réussir les premiers clichés nets d’une sterne. Il faut à la fois avoir une vitesse élevée pour éviter le flou, tout comme il faut fermer autant que possible le diaphragme pour avoir suffisamment de profondeur de champ. Cet exercice se complique quand la lumière est faible ou quand on n’est équipé que d’un objectif peu lumineux, comme c’était mon cas.
Les premiers essais étaient plutôt encourageants. Après avoir visionné mes photographies, je me suis rendu compte de la chance que j’avais de pouvoir approcher de près ces beaux spécimens. Chaque semaine, je me rendais à l’embouchure en espérant y trouver de nouvelles espèces. Et J’ai rarement été déçu !
Quand je rentrais chez moi le soir, je me dépêchais de transférer mes nombreuses photos sur mon ordinateur, et je me prêtais à l’exercice de l’identification qui n’est pas chose aisée, d’autant plus que mes connaissances en ornithologie sont limitées.
Tout en continuant à photographier ces oiseaux, je ne peux m’empêcher de penser aux dégâts engendrés par les immeubles qui ont commencé à encercler ce site. Si on ajoute à cela l’insouciance des estivants et des riverains, on a toutes les raisons de nous inquiéter du devenir de ce petit paradis et de ces belles créatures que les générations futures ne pourront peut-être plus admirer.
Abderrahim Derraji
ولادة هواية
شغوف بالتصوير الفوتوغرافي، محب للمناظر الطبيعية الجميلة. اعتدت الذهاب إلى الشاطئ بانتظام أملا في أن أنجح في التقاط بعض الصور الاحترافية. عادة ما تكون الزيارة يوم السبت، وبالتحديد ساعة أو ساعتين قبل غروب الشمس. لحظات زمنية، تتزين خلالها الطبيعة بريشة الألوان الدافئة، وتميزها تركيبات فريدة يهديها الخالق بسخاء، تلهمني وتمكنني دائمًا من الوصول إلى مبتغاي.
صراحة، أنا بصدد خوض تجربة جديدة ومتواضعة، أسعى من خلالها إلى ملامسة الطبيعة انطلاقا من عدسة الكاميرا، أسعد خلالها بالتقاط لحظات من اللوحات الجميلة التي يهديها لنا الخالق.
في يوم من الأيام، وأنا أستعد لالتقاط صور لغروب الشمس، كانت السماء محملة بالسحب رمادية اللون والنوارس منشغلة برقصات غريبة لا تعرف خباياها إلا الرياح. وحين اقتربت من مصب وادي الشراط، أثار إعجابي طيورا منهمكة في البحث عن قوتها لتروح بطانًا قبل مغيب الشمس.
بدون تردد، التقطت بعض الصور إلا أن صوت آلة التصوير أفزع الطيور فغادرت المصب بسرعة. من حسن الحظ، وبفضل الأشعة الذهبية، تمكنت من التقاط صور جميلة. في تلك اللحظة أحسست ببداية شغف جديد.
بفضل التجربة الأولى، عاودت الزيارة لمرات متكررة إلى المكان نفسه. هناك كنت أركز جيدا على التقاط أي فرصة تصوير لطير عابر، لطير فريد أو نادر، ألتقط حركاته وتنقلاته، دون أن أنشغل بعدسة التصوير التي لم تكن مناسبة لمثل هذا العمل، كنت أضطر للاقتراب أكثر من الطائر، والنتيجة هي كنت أنجح في التقاط الصور للطيور الأقل خوفا من الإنسان.
مع توالي الايام، اعتادت بعض الطيور وجودي في فضائها الطبيعي، ما سمح لي بتصويرها بسهولة. لم يكن التمرين سهلا مع أنواع الطيور الأكثر سرعة وحركة، فأصبح الأمر معقدا بالنسبة لي كلما حاولت التقاط الصور نفسها مع طائر الخطاف.
كان سريع الحركة، تأخذ تنقلاته أشكالا بهلوانية، يؤديها الخطاف بخفة، يفقد معها نظام التركيز التلقائي للكاميرا جميع فرص تعقبه.
التقطت عشرات الصور قبل أن أنجح في تحقيق أولى الصور الواضحة لطيور الخطاف، رغم ضعف الإضاءة التي عقدت من مأموريتي.
كانت الصور الأولى مشجعة إلى حد ما، وكلما اطلعت عليها عبر شاشة الحاسوب، ينتابني إحساس جميل على حظي الذي أتاح لي الفرصة لكي أشاهد عن قرب هذه المخلوقات الجميلة.
أتوجه أسبوعيًا إلى مصب وادي شراط على أمل العثور على أصناف أخرى من الطيور لتصويرها. ونادرا ما يخيب أملي في ذلك.
عند العودة الى البيت مساءً، أنزل الصور باستعجال على جهاز الكمبيوتر وبكل شغف للتعرف على هوية وصنف الطيور الملتقطة بعدستي. لم تكن مهمة سهلة، لشخص مثلي، لا زال في بداياته ومعرفته بعلم الطيور محدودة للغاية.
مع الاستمرار في تصوير هذه الكنوز النادرة، استشعرت حجم الضرر الذي تسببت فيه المباني الاسمنتية، والتوسع العمراني الذي أثر بشكل كبير على الفضاءات الطبيعية، زد على ذلك الإهمال والتلوث الذي يخلفه المصطافون والسكان المحليون على حد سواء، مما سبب في نفور العديد من الطيور حيث لم تعد تجد فيها مستقرا آمنا لها.
نحن من يتحمل مسؤولية هذا الضرر البيئي، لذا علينا جميعا أن نحمي هذا التنوع الحيوي وهذه الثروة الحيوانية التي يهددها الانقراض في حال التأخر في اتخاذ قرارات صائبة وانخراط الجميع لحماية هذه الكائنات الجميلة، حتى لا نحرم الأجيال الصاعدة من حقها في الاستمتاع بوجودها.
عبدالرحيم دراجي
12 Comments
BRAVO ! Un site magnifique par un passionné de la photo
Merci pour ton retour.
C’’était la fin nécessaire pour cette passion
Bon courage
Merci chère consoeur.
Tu as des trésors cachés !!!
À chaque fois tu nous surprends ,
Malgré les ambuches qu’on te sème dans ton chemin tu sort toujours gagnant !
Bravo cher frère et ami !
J’ai toujours crû en tes défis et ta patience.
Merci mon ami pour ton feed-back
Un recueil de photos très sympa témoignant de la richesse ornithologique de notre pays
Bravo Si Abderrahim
Merci Ssi Brim pour votre feed-back
Quel boulot tu as abattu depuis que tu m’as donné accés aux premières versions de ce site..
Cette version est superbe avec des photos splendides et certaines pas faciles.
Bravo monsieur l’Ornithologue
Amicalement
Merci cher Laurent.
Tes conseils m’ont aidé à améliorer oiseauxdumaroc.com
Quel plaisir, pour ne pas dire plus, de visionner tous ces beaux clichés. Continuez à nous proposer vos belles réalisations. J’apprécie beaucoup votre côté « amateur passionné », du fait que j’ai été contaminé par le même virus depuis seulement quelques années et que je découvre petit cet univers apaisant. En consultant régulièrement votre site, j’ai la conviction que je vais améliorer ma connaissance des milieux favorables aux oiseaux, ainsi que ma compétence pour identifier les différentes espèces.
Tout le plaisir est pour moi. Je suis ravi que mes photos vous plaisent.
Vous êtes sur la bonne voie et vos photos sont très belles aussi.